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ENTRETIEN AVEC MARYSE ETZOL, PRÉSIDENTE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE MARIE-GALANTE.

Partenaire principal du Rallye des Iles du Soleil depuis sa première édition en 2017, la présidente de la Communauté de Communes de Marie-Galante, Maryse Etzol, prend le départ de cette 6e édition à bord du catamaran Côte Aquitaine Plaisance. Une traversée de l’Atlantique doublée d’un message fort consacré à la lutte contre l’obésité et le diabète en Guadeloupe qui touche près de 12% de la population.



Pourquoi avoir décidé de participer cette année au Rallye des Iles du Soleil ?

« C’est beau de recevoir le Rallye chaque année à Saint-Louis et à Marie-Galante, mais il fallait que l’on sache ce qu’est de vivre ce Rallye de l’intérieur et c’est pour cela que je me suis dit : il faut que je le fasse cette année et que je vive ce Rallye de A à Z. Je me suis dit déjà qu’il fallait que je fasse personnellement le Rallye pour connaître, mais pas seulement... En effet, cela n’a pas grand intérêt que je sois la seule à bénéficier et à découvrir ce Rallye et donc, étant médecin, j’ai souhaité porter une cause guadeloupéenne qui me tient à cœur : soit de le faire pour les personnes atteintes d’obésité et de diabète, qui sont une pathologie importante et qui est en train de décimer notre population guadeloupéenne. Il fallait que je profite de cette occasion pour faire savoir à notre population qu’il est temps d’arrêter cette situation et de mieux comprendre cette pathologie. Nous nous sommes également associés avec l’éducation sociale, car le but est également de s’inscrire dans la prévention et éduquer nos enfants à bien manger et à arrêter de mal s’alimenter. Je rappelle que nous sommes en terres guadeloupéennes à 12% de personnes porteurs de maladies liées au diabète et à l’obésité. Des maladies qui sont évitables... Mais pour cela, il faut que les patients soient informés. On s’inscrit donc dans la prévention et dans la limitation des complications, soit : la prévention avec l’éducation nationale pour arrêter cette épidémie de diabète, d’obésité et d’hypertension et dire aux personnes déjà malades que rien n’est perdu et que toutes les complications sont évitables mais, il faut pour cela, se prendre en main. »

 

Un vrai lien entre l’inconnu à travers l’Atlantique et l’inconnu face à la maladie ?

« Il est vrai que je pars à l’aventure et que je ne connais pas spécifiquement la voile. Je vais vers l’inconnu… Le patient à qui on annonce qu’il est porteur d’une maladie chronique est exactement dans la même situation, il va vers l’inconnu et c’est un véritable coup de massue. On lui annonce qu’on lui a diagnostiqué un diabète, une hypertension, et il faut savoir qu’il l’aura à vie. Il ne sait pas de quoi on lui parle. Aussi, mon objectif est d’arriver dans la magnifique baie de Marie-Galante, quel que soit ce qui peut m’arriver sur la route. C’est identique pour le patient, son objectif est de rester en vie et en bonne santé, même si dorénavant il a un nouveau compagnon de route, qui est la maladie. Il faut qu’il arrive à vivre avec ce nouveau compagnon de route car l’on sait que toutes les complications liées à cette maladie sont évitables. Je fais ce parallèle car on va co-construire le parcours avec le patient. Nous, soignants, nous sommes là pour les accompagner comme dans les jeux paralympiques, où on va guider celui qui court à rester dans son couloir et en allant à son rythme. Tout le monde n’est pas dans le même niveau d’acceptation de la maladie, on est là pour accompagner chacun individuellement en lui donnant les clés pour mieux vivre avec.  Cela va être la même chose pour moi qui va être avec le skipper et qui va me guider en me donnant les clés pour mieux comprendre où je vais et ce que je dois faire. Et quoi qu’il en soit et ce qu’il arrive : il faut maintenir le cap, et… arriver à Marie-Galante ».





 

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